Notre dernière action, les lettres de demandes de dons.

Nous avons décidé de faire également quelque chose en France, tant pour informer les gens en France que pour avoir un autre moyen de récolter de l’argent. Nous rédigeons donc une lettre de demande de dons qui explique le problème de Vukovar et aussi notre projet.

Voici donc la lettre que nous avons envoyée :

Lettre de demande de dons le 01/03/04

 Bonjour!

Comme vous le savez, je suis cette année en Autriche à Klagenfurt, en 2ème année de LEA et à l’ESTICE. J’organise un projet avec Lucile ma collègue de classe, dans le cadre d'un "projet défi".

Nous sommes en contact avec le prêtre Zlatko de Vukovar en Croatie, ville qui a été détruite par les bombes lors de la guerre d’indépendance. Aujourd’hui (plus de 10 ans après), la ville est encore en situation précaire. C'est pourquoi, parallèlement à une collecte auprès des étudiants de notre université (déjà 500 € de récoltés!) et d'une vente de gâteaux à la messe, nous vous proposons de faire des dons qui permettront aux jeunes d’étudier dans de meilleurs conditions, d'acheter des tickets de transport, des fournitures scolaires, des vêtements,…

Nous vous remercions d’avance.

Soyez assurés que nous vous tiendrons au courant des résultats.

lucile.dumortier@ifrance.com

Pour plus de renseignements sur cette ville :

http://presse.kirche.at/volltext/01-12-10-vukovar.html

(La traduction arrivera plus tard: c’est en allemand pour l’instant!)

Vous pouvez adresser vos chèques (même les plus modestes) libellés à l'ordre de Ariane  à cette adresse :

Ariane (Projet Vukovar)

75000 Paris

Tout ceci pour vous éviter de faire une transaction à l'étranger et de payer les frais de transfert.

Bonne Année 2004!

Ariane et Lucile

Nous avons envoyé chacune une trentaine de lettres à nos connaissances.

En réponse, nous avons reçu les lettres d’encouragements et félicitations pour notre projet ainsi que plus de 500 euros de dons. Vingt personnes ont participé financièrement et nous incite à continuer notre action.

Nous devons maintenant faire les lettres de remerciements.

La deuxième action (après les collectes à l´université) que nous pouvions entreprendre et réussir assez facilement et que nous avons menée fut: une vente dans gateaux dans un église.

J´avais trouvé une petite paroisse (Saint Martin), de l´autre coté du canal, pas loin de NAutilusweg. J´ai demandé au pretre et deux semaines plus tard, nous avions laissé un affiche et, après avoir cuisiné trois bonnes heures avec Ariane (gateaux au chocolat, aux pommes et marbrés), nous avons vendus nos gateaux à la sortie de la messe du Dimanche avec succès. Heureusement, notre ami Giulio, l´Italien a assuré le transport en voiture! Les gens nous ont encouragé et ont parfois donné sans prendre de part de gateau. Il nous en restait et nous avons donc fait le tour de notre résidence pour les vendre aux étudiants gourmands! Nous avons récolté environ 550 euros pour cette premiere récolte. Et nous avons trouvé que cela valait la peine d´en faire une deuxieme puisqu´en plus, Nesen avait proposé un contact à Ariane.
Nous avons faite la deuxième vente au mois d´Avril, à la paroisse de Krumpendorf, petit village au bord du "Wörthersee". L´accueil a aussi été très chaleureux et nous avons récolté 400 euros environ.

Nous prévoyons d´aller porter de affiches de remerciements, des nouvelles de notre voyage et de notre action dans chacune de ces paroisses dans les deux semaines qui suivent.

ca oui, ce projet nous apporte beaucoup sur le plan humain. Les déceptions, les joies lorsque les gens répondent à nos attentes. Rien que le fait d´écouter ce que nous avons à dire à propos d´une ville détruite par la guerre située à coté de chez eux, ne va pas toujours de soi. Certains nous regardent puis détournent la tete pour continuer leur conversation en nous ignorant, d´autres nous écoutent mais refusent poliment. Peu ont demandé des renseignements supplémentaires mais certains l´ont fait.
Il y a ceux qui se sentent obligés, ceux qui sont touchés, ceux qui s´en fichent, ceux qui trouvent cette idée intéressante. Ce qui nous a agréablement surprises, c´est que quelques uns nous ont dit, en voyant l´affiche, "Ah oui! C´est vous qui avez fait parvenir le mail sur internet." Nous doutons que les étudiants francais soient si consciencieux dans la lecture de leur mails, on en recoit tellement!

Ces récoltes nous ont beaucoup appris, mais nous avons du mal à comprendre comment des gens peuvent ne pas se sentir solidaires pour un tel projet qui, de plus, touche un lieu proche de chez eux. La moindre des civilités nous paraitrait d´écouter et de dire ensuite si l´on est d´accord ou non. En tout cas, à Klagenfurt, il y a beaucoup de gens natifs des Balkans et c´est peut etre pour cela ils sont, ou touchés par cette action, ou bien ils ne veulent pas en entendre parler car cela éveille en eux trop de mauvais souvenirs... Certains ont utilisé le prétexte d´etre pauvre...
Je pense que cette guerre laisse des traces si profondes mais ce projet nous fait comprendre certaines choses à propos de ce pays et des gens qui en viennent, cette guerre (causes, déroulement): chose que l´on ne peut ignorer ou oublier, selon moi. 

Nous avons fait notre deuxième récolte en Janvier. Nous avions tirés quelques lecons de la première et demandé quelques conseils et avis à nos amis roumain (Cristi) et japonais (Sono). C´est pourquoi, de un, nous avions désormais un tampon du rectorat (ce qui officialise la récolte et assure aux donneurs de ne pas donner les sous à des particuliers dans le but de leur usage personnel), de deux, nous avons mis une photo plus parlante et plus touchante sur l´affiche. Le BIB nous a également payé les photocopies couleurs! Notre affiche avait vraiment plus de caractère.
La première fois, nous avions demandé aux gens s´ils voulaient faire une bonne action pour Vukovar mais, cette fois-ci, nous leur avons demandé s´ils avaient déjà fait une bonne action pour la nouvelle année. Une bonne résolution!

Nous nous sommes dons encore une fois divisés en deux groupes. Nous étions aidées par nos amis japonais (Sono et Sanae) et un ami chilien (Emilio). Ce dernier s´est montré très convaincant! Il commencait par "möchstest du eine Stadt von Kroatien helfen?" et il continuait par un exposé bref mais clair de l´état de délabrement dans lequel se trouve la ville et offrait ses immenses sourires!
En plus de la bonne technique d´Emilio, nous avons pensé à faire le tour des instituts (allemand, langues slaves, romanes, anglais, droit, économie...). Les adultes avaient plus de sous que les étudiants. Le don est proportionnel aux revenus pense-t-on... Mais nous avons trouvé sur notre chemin un contre exemple à cette théorie: Il y a un homme marginal un peu "décu et récolté" contre la société qui est à l´université tous les jours pour discuter avec les étudiants. Et bien, à notre grand étonnement, il a réussi à trouver un billet dans ses économies pour le glisser dans notre boite! Nous avons été un peu impressionnées par ce don!

Cette récolte a été encore plus fructueuse que la première (256 euros environ).

Le jour J, nous voilà dans le hall de l'université. Nous préparons notre joli stand et nous nous apprêtons à faire face à l'assaut des Autrichiens qui veulent tout savoir sur notre super projet... Au bout de 10 minutes, il faut bien se rendre à l'évidence: soit notre projet n'intéresse personne, soit les gens ne veulent pas donner spontanément comme ca! Il va donc falloir aller vers les étudiants.

Nous attendons nos renfort: nos amis japonais Sono et Sanaé ainsi que notre ami Indien. Quand ils arrivent, nous nous séparons en groupe de 2 ou 3 pour accoster les étudiants. Ceux-ci sont en majorité, sympa, mais ne veulent pas trop donner car ils n'ont pas d'argent. Après quelque temps, notre tactique est au point, on ne demande qu'un euro ou quelques centimes: soit le prix d'un café ou toutes les pièces rouges.

Une heure et demi après, nous arrêtons. Nous rangeons nos affaires et faisons les comptes. Nous avons récolté 200 euros!!!

Nous devons maintenant pense à l'organisationde notre première récolte.

Tout d'abord, comment en informer les étudiants? nous avons la deux champs d'actions. Comme nous l'a proposé Nesen (BIB) nous pouvons envoyer un mail d'information aux étudiants ainsi que mettre des affiches partout expliquant notre projet, les dates et le lieu mais qussi où laisser de l'argent si l'on ne peut pas venir le jour dis, cad au BIB et portier. Le BIB nous propose de payer les photocopies.

Une semaine avant la récolte, nous devons nous prépccuper du stand "Vukovar". Nous vons des photos de la ville, du pretre Zlatko, une carte de la Croatie et une pile de documents narrant l'histoire de la ville et l'action du père (à distribuer pour ceux que ca interesse). Nous nous préoccupons également de savoir avec quoi nous allons récolter l'argent. Nous n'avons pas de boite officielle. Nous décidons donc d'en fabriquer nous meme avec des cartons. Nous faisons 4 boites: 2 pour récolter nous meme, 1 pour le BIB et 1 pour le portier.

Voila tout est près.

Organiser une récolte de fond est quelque chose de beaucoup plus délicat qu'une récolte de produits. Il nous faut donc contacter le recteur, monsieur Höldt pour avoir l'autorisation d'agir dans le hall de la faculté.

Nous allons donc rapidement lui rendre visite pour avoir l'accord le plus vite possible. Nous trouvons son bureau et n'ayant peur de rien, nous frappons à la porte. Oups! Le recteur ne parrait pas très content d'etre dérangé! Il a beaucoup à faire et, si on veut lui parler, il faut prendre un RDV avec sa secrétaire. Bien. Allons voir la secrétaire. celle-ci est très aimable mais nous annonce que le cahier de RDV du recteur est plein pour le mois qui vient, cad décembre. Hors, nous voulons faire une première collecte en décembre, un peu avant Noel. Heureusement, elle nous propose d'aller voir Madame Wernig, responsable de projets. Nous acceptons bien volontier. Frau Wernig est tout de suite interessée, elle trouve formidable que deux étudiantes francaises pour un an essayent d'aider une ville alors elles ne sont meme pas dans leur pays d'origine.
Elle accepte donc que nous organisions ces récoltes: une avant Noel et une autre en janvier, à la rentrée.

Notre première action sera donc vraiment une récolte.
Pour cela, ferons donc un ou plusieurs stands le temps de notre récolte, mais aussi un mail général et des affiches pour informer les étudiants de notre projet.

Nous préparons donc les affiches, le mail et cherchons un moyen d'envoyer nos futurs biens en Croatie: un sponsoring avec la poste? y aller? par Caritas? Nous avons encore un peu de temps pour trouver la solution.
Une semaine après notre premier RDV avec Nesen, nous lui envoyons notre lettre pour qu'elle la corrige. Peu de temps après, nous allon la voir pour discuter des détails de notre récolte, il y a un changement de plan. Nesen ne pense pas que ce soit une bonne idée de récolter des biens, car:
1 cela va couter très cher à envoyer
2 les gens vont devoir faire la démarch d'acheter les produits et de les ammener à l'université.

Nous opérons donc à un revirement total du projet et decidons de collecter de l'argent; mais pour cela nous devons avoir l'accord du rectorat.

Nous devons maintenant organiser tout cela.

Voilà, nous avons l'accord pour faire un projet avec Vukovar.

Rentrées de Venise, nous nous empressons d´ecrire un mail proposant notre aide, que Ariane traduira avec l´aide de nos amis italiens. Ce projet sera un bon exercice de traduction pour Ariane et un bon exercice de rédaction francaise aussi.
Quelques jours plus tard, le pretre réponds et accepte notre proposition de récolter des produits en Autriche, à l´université et de les lui faire envoyer.Nous discutons de ce projet avec le BIB qui qpprouve aussi! "Prima!"